Cependant l’analyse des données démographiques et des différentes données factuelles de l’URSS d’alors permettait déjà aux soviétologues (historiens, démographes, sociologues) américains de contester ces chiffres exagérés. Frenkel avait mis en place un système de rationnement de la nourriture en fonction de la productivité des détenus, transformant le camp en laboratoire à ciel ouvert : De fait, Naftali avait réussi à transformer un camp de prisonniers en entreprise économique « rentable ». En août de la même année Lénine décide d’y enfermer les Koulaks (paysans propriétaires) et les religieux, en majorité des prêtres catholiques et orthodoxes. Le 1er août 1953 l’affrontement éclate, les prisonniers désarmés se ruent contre les troupes, les premiers coups de fusil se font entendre, suivis du vacarme mortel d’une mitrailleuse. L’ensemble de ces données a été conservé par la sécurité d’état (le NKVD) puis transféré aux archives d’état de l’URSS (GARF et TsGAOR). Il y a peut-être d’authentiques images d’archives pour illustrer cet article ? ( Déconnexion / Le 29 juillet 1953, les détenus se mettent en grève, refusent les arrangements de Moscou et réclament la liberté, les gardiens sont débordés et font appel à la police et à l’armée. Il faut ici préciser que ces chiffres concernent l’ensemble des détenus, y compris les détenus de droit commun, et que l’on peut sans difficulté comparer ces chiffres à ceux de la population carcérale aux Etats Unis, qui sont d’une ampleur encore plus élevée. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. S’agissant des purges militaires, notamment après le procès Tukhachevsky, Wheatroft montre que le chiffre de 36 761 exécutions de soldats de la marine sur la période mai 1937 septembre 1938 diffusé par la Pravda en 1989 est erroné : en effet ce chiffre concerne le nombre d’officiers démobilisés parmi lesquels 10 868 ont été arrêtés, la moitié des démobilisés étant réadmis en 1939. Deux ans ! Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi massif, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … La publication en 1973 de L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne marque un tournant. Finissons sur la phrase restée célèbre de Joseph « Staline » Djougachvili : « La mort d’un homme est une tragédie. Wheatcroft réévalue aussi précisément le taux de mortalité dans les camps à une moyenne de 7% sur la période 1934-47 – qu’il faut là aussi comparer à la mortalité importante dans la population générale due à la période de guerre (27 millions de morts pour une population de 191 millions d’habitants durant la seconde guerre mondiale soit 14% de la population). Le mobilier ancien a-t-il encore une valeur ? Après l’Opération Barbarossa (juin 1941) les Allemands de la Volga, présent depuis le XVIIIe siècle, connaissent le même sort (1,2 million de personnes). Le 5 mars 1953, après la mort de Staline, un million de libérations sont prononcées. Des dizaines de milliers de prisonniers Soviétiques furent également envoyés aux Goulags au retour dans la Mère Patrie, pour motif de « trahison ». Nikita Khrouchtchev, qui élimina (politiquement) Beria en juin 1953, n’apporta aucun changement. ( Déconnexion / Qui faut-il croire, les historiens Russes ou wikipedia ? En réalité, s’agissant du Goulag, des victimes des répressions durant les années 1930 ou pendant la guerre, les chiffres les plus extravagants ont été lancés à l’Ouest, prime étant donnée comme chacun peut s’en douter aux estimations les plus élevées, brandies comme des armes contre la première expérience socialiste réelle des pays de l’Est. C’est en septembre 1944 que Grossman, en qualité de journaliste, découvrit Treblinka avec l’Armée rouge. A la veille de la mort de Staline, parmi les 5,4 millions de dépendants du Goulag, le nombre de relégués est à peu près égal à celui des détenus. Cependant, Conquest qui refuse toujours d’exploiter les archives pourtant désormais ouvertes et publiées du Goulag publie à ce moment-là un nouvel ouvrage “la grande terreur” où il reprend son vieux chiffre de 8 millions de morts au Goulag, directement tirée de la propagande des années 1960. ». Les conditions du camp sont effroyables, mais une grande nouvelle était arrivée en mars dernier, Staline est mort ! Et il ne faudrait pas, pour cette raison, occulter ce passé-là. Ce qui est en question autour de la Révolution d’octobre, du rôle de Lénine, n’est pas le goulag, mais de savoir si Lénine en créant des républiques a détruit la Russie ou si comme le défendent les communistes mais aussi un grand nombre d’historiens et de chercheurs, les Bolcheviques ont sauvé la Russie, l’URSS face aux monarchistes qui avaient accepté son démantèlement par les capitalistes (note de Danielle Bleitrach). L’autre débat historiographique concerne le nombre des victimes du Goulag. Le nombre de camps a varié, culminant en URSS à plusieurs milliers, regroupés en 476 complexes en 1953, à la mort de Joseph Staline[2] . Des chiffres qui continuent de circuler et que l’on retrouve par exemple, à foison dans les pages de wikipedia et qui viennent alimenter une vaste opération de propagande visant à faire croire que l’URSS était un état prison, inventant un système concentrationnaire pire que celui de l’Allemagne nazie. La terreur stalinienne a liquidé aux Solovki le meilleur de l’élite russe des années 1930. D’après Zemskov sur la période 1933-1953, 1,3 millions de personnes sont décédées au Goulag, soit en moyenne 4,2% des détenus sur la période, hors période de la seconde guerre mondiale, et 10% durant la seconde guerre mondiale (sachant que les 27 millions de morts victimes de l’invasion nazie durant la seconde guerre mondiale représentent près de 14% de la population de l’URSS). Mais à lui comme aux autres, interdiction fut faite de présenter l’Holocauste comme un événement proprement juif. Parlant du principal artisan des chiffres repris notamment par le livre noir du communisme – l’historien officiel américain R Conquest – Wheatcrof explique que ce dernier refuse de prendre en compte les éléments apportés par l’ouverture des archives : Il est très résistant à changer la moindre de ses vues précédentes, en dépit de l’évidence que ces précédentes estimations sont largement surestimées, et ses petites « réévaluations », demeurent de très loin trop élevées. En 1928 il charge le Politburo (organe suprême de la Russie Soviétique) de mettre en place une répression de masse, organisée, pour fournir les camps existants. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. L’espoir revint comme une traînée de poudre, les prisonniers politiques réclament l’amnistie générale, veulent revoir leurs familles. Un autre fait récent devrait nous alerter: le pouvoir de Poutine qui ne sait pas quoi faire de la Révolution d’octobre surtout à la veille de la future élection présidentielle, a choisi de la laisser célébrer par le parti communiste mais a le même jour installé sur la Place rouge une autre célébration, celle d’un fait d’arme « stalinien » de 1941. ( Déconnexion / A la suite de la chute de l’URSS, les archives de l’Union Soviétique ont été largement ouvertes. LIRE AUSSI → Brésil : retour sur les « années de plomb ». Il est important de noter que l’ensemble de ces données sont fiables, car elles servaient à la planification du travail à exécuter dans les camps. R. Conquest estimait une moyenne de 8 millions de détenus politiques dans le Goulag de 1937 à la mort de Staline (1953) avec un pic à la veille de la mort de Staline à 12 millions. Ce que j’ai pu constater c’est que si tous les Russes ont un membre de leur famille au moins mort durant la lutte contre le nazisme, beaucoup plus rares sont ceux qui font état de la répression stalinienne dans leur proches. Le 4 juin 1918 Léon Trotski crée par ordonnance le premier camp concentrationnaire pour emprisonner les « ennemis du peuple », propriétaires terriens, Russes Blancs (Tsaristes), étrangers hostiles à la Révolution Bolchévique et Menchéviques (socialistes modérés). Des chiffres reposant essentiellement sur des “ont dits”, des témoignages d’opposants et d’émigrés généralement de fort parti pris. Le Letton, prêtre catholique de son état, avait été arrêté trois ans plus tôt pour son zèle religieux, assimilé à de l’anticommunisme par les Soviétiques. S’agissant des condamnations à mort, Wheatcroft les évalue d’après les archives à 799 000 sur la période 1921 1953 dont 682 000 durant la période des grandes purges de 1937 1938. L’essentiel des condamnés et des prisonniers du goulag sont en réalité des détenus de droit commun (91%). Viennent par la suite des prisonniers de droit commun et surtout les fonctionnaires de l’ancien régime Tsariste. http://nrt24.ru/fr/news/vrais-chiffres-du-goulag-les-faits-historiques#.WgoCvomp0ks.facebook. À son procès il fut accusé « d’organisation de groupes nationalistes » et d’avoir mené des « actions de propagande antisoviétique » et condamné à dix ans de travaux forcés. Enfin, en 1945, des centaines de milliers de prisonniers de guerre Allemands en URSS furent condamnés aux travaux forcés (majoritairement en Sibérie). Cependant, il faudra attendre 1991, la chute de l’URSS, pour que le dernier Goulag (dans sa forme de travaux forcés) disparaisse. L’idée plut beaucoup à l’homme de fer (Staline), qui s’empressa d’appliquer le même système à tous les camps existants. Tous les chiffres y sont sous forme de tableau. Nous nous sommes penché sur les chiffres à travers notamment cet article de référence de Wheathroft dont nous vous proposons une synthèse et quelques extraits traduits. Il en déduit "un million d'exécutés et 2 millions de morts de causes diverses" pendant ces deux années. Il s'agit d'un abus de langage, l'appellation d'un tel camp étant « camp du Goulag ». Considérés comme caractéristiques du régime soviétique, les camps de travaildu Goulag ont détenu en nombre des victime… Au moment où pour le centenaire de la Révolution d’Octobre la criminalisation du communisme bat à nouveau son plein comme jamais durant la guerre froide, nous vous proposons d’examiner sérieusement les chiffres d’une réalité qui n’a besoin d’être ni gonflée, ni minorée. Personnellement je souhaite que sur ce sujet comme sur les autres la clareté soit faite et que l’on arrête cette propagande « anti-totalitaire » qui déshonore le débat français. L’espoir laissa place à la colère et à la haine. Entre 1935 et 1953, on estime que près de 19 millions de personnes ont été envoyées au Goulag. Dans les îles Solovki, un prisonnier devenu chef de camp, le tristement célèbre Naftali Frenkel, attire l’attention de Staline par ses méthodes. Allons-nous essayer d’établir des indicateurs crédibles descriptifs du cas soviétique que nous pourrons comparer à d’autres sociétés ? Les spécialistes de la Révolution Française ne perdent pas de temps à se disputer avec des écrivains qui se limitent à citer ce que des politiciens et journalistes respectables prétendent savoir sur le sujet. Accueil; Pour débuter; Programmes & Ateliers; Pauses-Café; Search for Robert Conquest était démenti par des historiens plus sérieux tels que N. S. Timasheff, A. Bergson, S. Wheatcroft ou N. Jasny, qui penchaient eux pour une fourchette entre 2 et 4 millions de moyenne [ 5 ] [ 6 ] . Les goulags seraient à l'origine de la mort de 4 millions de personnes pour 20 millions de détenus selon les historiens Luba Jurgenson et Nicolas Werth. Cette révolte est symptomatique du Goulag, qui atteignit son apogée sous Staline. Le Goulag a eu de modestes précédents dans la Russie tsariste avec des brigades de travail forcé en Sibérie aux XVIIIe et XIXe ... font qu’une partie importante de la population soviétique fait d’une façon ou d’une autre l’expérience du Goulag. Et les trois universitaires de souligner à propos de la fuite en avant d’une large partie de l’historiographie accrochées aux chiffres issues de décennies de campagnes anticommunistes : “Il est stupéfiant qu’au moment même où nous disposons finalement d’une documentation interne massive – bien plus détaillée que tous ce que les nazis ont pu laisser – les universitaires continuent à spéculer sur des éléments alternatifs et ne s’occupent pas des volumineux enregistrements existants. De 1918 aux années 1980, le « Goulag », acronyme de « Administration principale des camps » en langue russe, vit passer 20 millions de détenus et fit plus de 4 millions de morts (selon Luba Jurgenson et Nicolas Werth). Le Petit Père des Peuples arrive au pouvoir en 1927, il désire faire l’industrialisation forcée du pays, qui jusqu’alors était surtout rural. Wheatcroft estime à 4,1 millions le nombre de condamnations politiques sur la période 1921-1953 (soit 0,6 pour 1000 habitants en moyenne) dont 1,34 millions sur la période 1937-38. LIRE AUSSI → Forteresse de Saint-Vidal : un Puy du Fou à l’auvergnate. Une bien jolie image d’illustration, tirée d’un film sans doute américain où le réalisateur a inséré une jolie étoile rouge mais n’a pas pris la peine (ou le risque) de faire figurer une pancarte en cyrillique. Les civils ont totalisé 40 à 52 millions de morts, dont 13 à 20 millions de maladie ou de famine du fait de la guerre. Bien moins que les 2,8% de prisonniers aux USA, dont les prisons – privatisées et pratiquant le travail forcé – débordent de 7 millions de prisonniers. Le terme « Goulag » désignant une administration, comprend deux grandes catégories ( administratives ) de lieux de travail forcé : les « camps de travail » et les « colonies de travail » . Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevés, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribué à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux … En clair le taux de privation de liberté en URSS était dans la période la plus dure – de 0,5% de la population. Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com. Mais le Père ne se décourage pas, en plus des travaux forcés, il organise des messes en cachette pour les autres détenus, cachant les hosties dans des paquets de cigarettes. (février 1956) que le Goulag se dépeuple rapidement : le nombre des détenus descend sous la barre du million en 1957, pour se stabiliser autour de 500 000 à partir de la fin des années 1950. Peu à peu, ces conditions de vie effroyables font chuter la rentabilité économique du Goulag. Wheatcroft nous explique que ces données factuelles et brutes ne doivent pas être confondues avec les sources de seconde main, qu’elles soient issues de témoignage d’opposants au pouvoir soviétique, ou issue de la propagande officielle – notamment au moment de la période de “déstalinisation”, sources très peu fiables. LIRE AUSSI → La dramatique histoire des Serbes au Kosovo. Le déclin du Goulag s’amorça à la mort de Staline en 1953, le nouveau dirigeant Nikita Khrouchtchev engagea une politique de « Déstalinisation », qui passa par l’assouplissement de la justice et la fermeture de certains camps. Le « communisme de guerre », théorie développée par Lénine, le pousse à mettre en place un grand plan de liquidation de l’Eglise Orthodoxe, encore influente auprès de la population. Tout au long des années 1930, le nombre de prisonniers explosa successivement aux décisions de Staline : les communistes proches de Trotski, les derniers paysans propriétaires lors de la « Dékoulakisation », les minorités nomades et indigènes (Cosaques, Ingouches, Nénètses…) lors du premier Plan Quinquennal, n’importe qui (tous ceux dont Staline se méfiait, à raison ou non) lors des Procès de Moscou (1936 – 1938) qui envoyèrent à eux seuls 700 000 personnes dans les Goulags. La question est complexe et douloureuse. Comme je le dis dans mon livre je ne veux aucune réhabilitation, aucune justification, je veux le respect du contexte historique y compris de l’époque dans laquelle interviennent les événements. Allons-nous essayer d’évaluer de manière critique la fiabilité de ces données ? On peut citer ici les travaux bien connus en occident de Getty, de Zemskov ou de Weathcroft publiés notamment par la très sérieuse American Historical Revue mais non traduits et non diffusés en France… C’est que la censure sur le sujet est totale et totalitaire en France. En 1930, 20 201 condamnations à mort de koulaks furent prononcées et en janvier 1932, près de 500 000 koulaks étaient morts dans les camps. ( Déconnexion / Peut-être parce qu’il savait ce que les Allemands avaient fait subir aux juifs dans son Ukraine natale, il put deviner ce qui s’y était passé, et consacra un petit livre au camp, L’Enfer de Treblinka, qu’il plaça au coeu… Dans son article “les victimes du stalinisme et de la police secrète soviétique : la comparabilité et la fiabilité des données d’archives – ce n’est pas le dernier mot” paru en 1999 dans la prestigieuse revue Europe Asia studies l’historien spécialiste de l’URSS Stephen G. Wheatcroft décrit les enjeux pour les historiens, des enjeux qui n’ont guère changé à ce jour plus de 20 ans après l’ouverture des archives : Allons-nous progresser dans notre niveau de compréhension ? Ces statistiques fournissent ainsi les chiffres du Goulag. Staline ordonne leur extermination. le dernier des Romanov et les nazis. Armée française au Sahel : quel est l’avenir de l’opération « Barkhane » ? Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. Près de 2 millions de détenus, dont beaucoup à l’extrême limite de la survie, s’entassent toujours dans les camps. Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … Il y ajoute 7 millions de personnes arrêtées pendant les purges de 1937-38, cela fait douze millions. Conquest a compté 5 millions d'internés dans le Goulag, début 1934. Le 1. Pourtant la polémique a été relancée avec la publication du rapport Khrouchtchev en 1956, et Conquest ignorant les travaux modernes en 1965 publiait lui un chiffre d’un minimum de huit millions de prisonniers au début de l’année 1939, de sept millions d’arrestations entre janvier 1937 et décembre 1938 et d’un million d’exécutions et de trois millions de morts dans les camps sur cette même période. Ceux considérés comme capables d’un travail lourd (800 g de pain et 80 g de viande) ; Ceux capables seulement d’un travail léger (500 g de pain et 40 g de viande) ; Les invalides (400 g de pain et 40 g de viande). Dans leur article de synthèse sur leurs analyses des archives du Goulag publié en 1993 dans l’American Historical Review, Getty, Rittersporn et Zemskov établissent avec précision l’évolution du nombre de prisonniers au Goulag (Victims of the Soviet Penal System in the pre war years : a first approach on the basis of the archival evidence): Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la même période. En octobre 1993, les chiffres des archives, contredisant totalement les thèses de Conquest et Cie sont publiés dans un article de référence de Getty, Rittersporn et Zemskov pour la prestigieuse Americain Historical Review. Mais le (très provisoire) chef de l’URSS, Lavrenti Beria, n’amnistie que les peines de moins de cinq ans, autant dire une infime minorité des prisonniers. Après l’Opération Barbarossa (juin 1941) les Allemands de la Volga, présent depuis le XVIIIe siècle, connaissent le même sort (1,2 million de personnes). - Les millions de morts du goulag ne permettent pas qu'on parle de «banalisation»! Les historiens ont pu montrer dès les années 1990 que si le système policier et judiciaire soviétique était complexe, le pendant de sa complexité et un important système d’enregistrement d’archivage qui permet de connaitre très précisément le fonctionnement l’ampleur du Goulag, des colonies de travail, des zones d’exil spéciales. L’espoir laissa place à la colère et à la haine. Le terme de goulag est en fait un acronyme russe signifiant « administration principale des camps de travail disciplinaire. Donnant accès aux spécialistes du monde entier aux différentes statistiques détaillées de l’Union Soviétique, et notamment celles du Ministère de l’intérieur. Tout à fait, parce qu’en dehors du nombre de morts dans les goulags soviétiques, pour les autres camps de travail et de déportés, on patauge dans la semoule. Les premiers internés sont des prisonniers de guerre Tchèques, et des citadins « bourgeois ». D’après ces chiffres, les purges dans l’armée ont concerné moins de 16% des officiers et non 50% comme cela est généralement présenté dans les manuels scolaires. On est ici très loin du slogan des “20 millions de morts de Staline” propagé par l’extrême droite et repris en coeur par la propagande anti communiste durant la guerre froide. Allons-nous répondre de façon positive aux nouvelles circonstances créées par l’ouverture d’une très grande masse d’archives désormais disponibles ? Les goulags restent encore aujourdhui une des atrocités les plus cruelles créées par lêtre humain. De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne … Des milliers de curés et de popes (prêtres orthodoxes) sont assassinés ou déportés dans les îles Solovki, ironie de l’histoire cet archipel de la mer Blanche comprenait un immense monastère (datant de 1429) qui fut immédiatement transformé en camp de concentration. En 1990 après avoir eu accès aux registres du Goulag, Wheatcroft évalue à un maximum de 2,53 millions de prisonniers dans les camps colonies et prisons, 2,75 millions de déplacés spéciaux et exilés ou bannis. La mort d’un million d’hommes est une statistique ! Avant l’ultime instant, il eut le temps de pardonner à ses bourreaux en récitant l’Absolution. Entre 1935 et 1940 le nombre de prisonniers au Goulag a varié entre 900 000 et 1,7 millions de personnes, les auteurs précisant que la population de Koulaks déplacés – lors de la collectivisation des terres au début des années 1930 – n’a pas évolué demeurant autour de 1 million de personnes. LIRE AUSSI → La guerre russo-afghane : un Viêt-Nam soviétique aux conséquences funestes. Finissons sur la phrase restée célèbre de Joseph « Staline » Djougachvili : Le Goulag : un instrument de la terreur communiste, La guerre russo-afghane : un Viêt-Nam soviétique aux conséquences funestes, Forteresse de Saint-Vidal : un Puy du Fou à l’auvergnate, Roland Garros : portrait d’un aviateur qui donna son nom à un terrain de tennis, Calendrier julien, grégorien… histoire d’un système de datation mondiale, Jules Brunet : portrait du véritable « dernier Samouraï » français, «Les chrétiens dans al-Andalus» : histoire de plusieurs siècles de soumission à l'Islam, Immobilier : les 10 châteaux à acquérir au mois de décembre. Théâtre de milliers d’exécutions lors de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938, la forêt de Sandarmokh, en Carélie, est le lieu d’une âpre bataille mémorielle. Oubliant d’ailleurs un peu vite que les colonies pénitentiaires ne sont pas une invention de l’URSS puisqu’elles existaient déjà sous le régime du Tsar, que la déportation dans des bagnes étaient pratiquée par la France ou le Royaume Unis, ou encore que le taux d’emprisonnement aux Etats-Unis est aujourd’hui plus élevé qu’il n’a jamais été en URSS.
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